samedi 28 mai 2011

Silent smiles

Récemment, Cosmo a écrit un article sur les bienfaits du sourire, avec une grande révélation : en souriant aux autres on embellit sa propre vie et la leur. Heureusement que ce magazine léger est là pour informer la population de si étonnantes vérités. Qu'on ne me croit pas cynique, j'adore me vider la tête avec ces pages frivoles et amusantes, surtout en compagnie de mon banlieusard préféré, avec le prétexte qu'avec une occupation professionnelle aussi sérieuse que le sauvetage des arbres, je dois bien libérer ma blondeur à un autre moment... Alors que je suis un peu bête tout le temps. Mais j'ai tout de même moi-même des idées révolutionnaires sur le sourire. Je trouve que ça donne chaud au coeur d'en créer sur le visage des gens sans même parler, et ce, en le voulant ou non.

[Une ruelle de la ville, lors d'une promenade faite en attendant l'arrivée en bus de ma prédécesseuse.]

Récemment, lors d'un entretien téléphonique un peu tendu vers la Californie, mon encadrant peinant à convaincre son interlocuteur, notre collaborateur pourtant souvent chouette, qu'il avait tort et nous raison, j'ai dessiné un pendu sur ma feuille de notes pour signifier à mon maître de stage que je comprenais sa détresse. Il a souri, mais j'ai appris ensuite qu'il n'avait pas complètement compris le sens de mon gribouillage. Il pensait que je lui conseillais de ne pas s'entêter dans sa démonstration de peur qu'il soit ensuite empêtré dans des difficultés vis-à-vis de l'équipe outre-Atlantique, qui le mettrait alors à mort. Ouh là non. L'essentiel est sans doute de l'avoir fait sourire pendant sa galère, sans mot dire, quiproquo ou pas.


Une autre anecdote édifiante me venant à l'esprit est la formidable histoire de cliché, pris peu après l'autre. J'ai été attirée par ces mignonnes fleurs jaillissant du muret, je les ai immortalisées, et en reprenant mon chemin, j'ai vu une dame marchant sur le trottoir me sourire. De manière assez extraordinaire, j'ai immédiatement émis l'hypothèse que ceci était son jardin, je me ainsi retournée à temps pour la voir rentrer dedans. Je venais donc certainement de lui faire plaisir en étant charmée par sa clôture, et ça m'a fait plaisir aussi.

Evidemment, en repensant à ces sourires provoqués plus ou moins sciemment, je souris. Je sais aussi faire sourire en étant ridicule, et faire preuve d'autodérision, cependant, ça n'est pas aussi agréable qu'un petit geste provoquant une petite expression positive. Maintenant, je n'ai plus qu'à attendre la publication de cette splendide découverte dans Cosmo.

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