mercredi 11 mai 2011

British nationality

Tout a commencé par une discussion avec mes collègues sur le vote de jeudi. J'ai alors appris qu'un de mes collègues, malgré des années passées ici et une vie assez proche de tout citoyen, n'en était toujours pas un même s'il aimerait voter, parce que c'est trop cher. Je me suis alors un peu plongée dans la problématique de la nationalité britannique...


Et , j'ai découvert que les choses n'étaient pas si simples que ça dans le royaume. La nationalité se décline en citoyen, citoyen d'Outre-mer, citoyen des territoires d'Outre-mer... La liste contient six termes dont certains ne sont plus obtensibles et sont des résidus de l'histoire du pays au temps où par exemple toute personne liée au Commonwealth était un sujet de la couronne alors qu'aujourd'hui ce statut particulier est par exemple réservé à des enfants nés au Royaume-Uni qui n'auraient sinon aucune nationalité.

Seuls les citoyens me semblent avoir le droit de vote. Les personnes protégées britanniques, elles, ont le droit à un passeport britannique seulement. Je suis un peu perdue dans les droits associés à ces différentes formes de nationalité, et dans les conditions de leur obtention, entre être né en Irlande avant 1949 ou avoir joué de la flûte traversière en pantalon vert à pois dans les rues de Hong-Kong. J'exagère un peu sur la complexité de la liste, mais quand même, ça ne me semble pas évident, mais ça se comprend, et ça a de chouettes aspects, par exemple, si on naît sans nationalité sur le territoire britannique, on a au moins le droit d'être une personne protégée britannique.

Au passage, la nationalité française possède une unique catégorie à part, à savoir la citoyenneté néo-calédonienne.


Quant à l'histoire du prix qui était mon souci initial, il est en effet élevé ici, ce n'est pas un cadeau tombé du ciel même si on peut encore voir des bonnets de Noël dans les maisons britanniques en mai - enfin, au moins un à Cambridge. Comme en France, il faut fournir de la paperasse, mais pas accompagnée d'un vulgaire timbre fiscal à 55 euros. Non, la citoyenneté britannique s'achète à plusieurs centaines de livres.

Un de mes collègues a rigolé en disant que tout était dicté par la demande, ce que tout le monde veut devenant plus cher. Le truc est qu'on peut payer sans recevoir le produit, tout n'étant pas remboursé si la demande échoue, mieux vaut bien vérifier ses chances et son dossier. En effet, l'important coût de la naturalisation comprend à la fois le traitement de l'affaire par l'administration, argent qu'on ne revoit pas en cas d'échec, et  le fric pour la cérémonie de naturalisation, qu'on peut récupérer si on n'a pas l'occasion, finalement, d'aller jurer fidélité éternelle à la Reine et ses successeurs. Je ne sais finalement pas combien on peut perdre dans l'affaire.

De toutes façons, moi, je me contente d'être citoyenne française et européenne, c'est déjà bien même si j'aurais aimé être suédoise ou norvégienne pour aller en paix à Oslo.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire