samedi 14 mai 2011

Accommodation and placement

Lundi soir, j'ai interrompu mon dîner accompagné de rédaction de code simple en vérité mais difficile à ce moment précis pour aucune raison comme d'hab', non pas pour aller me taper la tête contre un mur, car je sais que j'y arriverai toujours après dix mille erreurs de blonde, mais pour aller chercher un visiteur devant la maison. Ce fut ma première expérience d'agente immobilière, en tenue d'intérieur et chaussettes, je suis en effet l'élégance incarnée lorsque je suis chez moi le soir.


Nos proprios nous avaient téléphoné pour nous dire qu'un homme allait venir voir les lieux afin d'y loger éventuellement sa fille après mon départ. J'avais pour mission de surveiller le téléphone, qui le plus souvent ne sonne que pour de la pub, automatique ici. [Oui, on est alors en ligne avec une machine, pire que les personnes réelles en France.]

Le bonhomme a appelé un peu avant d'arriver, puis une fois qu'il était devant et ne savait ni par où rentrer, normal car la porte de devant (à gauche sur le cliché) est condamnée.  Pratique pour décourager les inopportuns. Il ignorait également où garer sa voiture, moi aussi à vrai dire, je n'ai jamais eu à me poser une telle question, j'ai cependant pensé à l'arrière du jardin. Ouf.

J'ai bien aimé lui montrer toutes les pièces et lui vanter la présence de vaisselle et de draps ainsi que d'une bonne connection internet, et lui dire que nos proprios étaient plutôt gentils et réceptifs à toute demande. Je me suis souvenue de mon enthousiasme lors de ma visite en janvier et de ma chance d'avoir obtenu ce logement pas trop cher pour Cambridge. 

J'ai également pu constater que j'étais devenue une pro des questions à poser puisque c'est moi qui ai guidé celles de mon visiteur qui m'a dit n'avoir jamais loué une chambre étudiante. Héhé, j'ai appris la vie à un vrai adulte.


[La vraie porte.]

Et aussi, j'ai réfléchi à l'ascenseur social. Sa fille va faire son stage de fin d'études dans l'entreprise où il travaille. Récemment, y'a eu un petit débat politique sur l'attribution de places de stagiaires à des connaissances ou relations. Nick Clegg a dit qu'il aimerait plus de transparence, David Cameron l'a un peu calmé.

En vrai, hé bien soyons pragmatiques. Evidemment, n'importe qui filera volontiers un projet à un membre de sa famille ou de ses amis, même si ces personnes se sont battues ailleurs par elles-même. Espérons que ce soit toujours une personne compétente. [J'espère avoir été une bonne réceptionniste pour mon père et ses collègues...] Et surtout, malgré ceci, donnons-nous les moyens d'ouvrir des portes aux autres, parce que si le système entier devient mafieux, y'aura des tas de laissés pour compte et ça fait de la peine.

En recherche, c'est plus simple, au moins dans mon expérience, le diplôme et quelques lettres de recommandation suffisent. [Quoiqu'être financé par son université motive plus les employeurs.] Evidemment, en arriver jusque là témoigne déjà souvent d'une chance  due à un milieu de naissance en plus d'une certaine détermination. En vrai, l'ascenseur social n'est pas facile à mettre en place, je rêve parfois d'un numéro Koné spécial égalité des chances...

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