A Cambridge, près de la rivière Cam, on peut voir des panneaux "don't feed the wild fowl", "ne nourrissez pas les oiseaux sauvages". Ouais, ça pourrait les rendre malade, et ils sont censés pouvoir se débrouiller seuls, nous avons plus de chance de leur faire du mal que du bien. Mais pourquoi continue-t-on donc à leur jeter de la bouffe, hein ?
Note : tous ces clichés d'Oxford m'ont été gentiment envoyés par ma prédécesseuse répondant sans faire exprès à ce questionnement d'écologiste. Merciii.
Je suis légèrement choquée quand je vois des gens jeter du pain aux canards devant le panneau en question. Je me demande s'ils sont aveugles, s'ils croient avoir la science infuse. D'accord, je comprends un peu l'idée, ça part d'un bon sentiment envers les oiseaux ou les enfants à qui on veut faire plaisir. Déjà, s'ils ne leur donnent pas de la pizza comme un marginal au cygne Mr Asbo, ça pourrait être pire. M'enfin, le pain, salé comme c'est, est-il bon pour eux ? J'ai déjà lu que le gluten du pain ne pouvait pas être bien digéré par les canards et les cygnes, provoquant des pathologies du foie...
Je ne suis pas sans coeur. Moi aussi, j'ai extrêmement envie de prendre soin de ces ravissantes boules de duvet et de leurs parents pour les remercier d'avoir enfanté de si charmants petits.
Mais une fois que l'on sait qu'il vaut mieux se contenter de les nourrir de notre admiration, que faire ?
Au Royaume-Uni, rejoindre le plus d'un million de membres de la Royal Society for the Protection of Birds (RSPB), l'équivalent de la française Ligue de Protection des Oiseaux (LPO) qui compte, elle... 45 000 membres. On nous a sorti ça en cours à Paris, en disant aussi que l'Angleterre a une culture associative plus forte que la nôtre, sans nous expliquer ce que ça veut dire.
Bref, soyons gentils envers les canards, oies et autres cygnes, contentons-nous de les regarder avec des yeux de merlans frits et de trouver merveilleux de recevoir des portraits d'eux en pièce jointe suprise de courriels. [Oui, chère prédécesseuse, ça gère !]
Et concentrons-nous sur notre ennemi public tueur d'écureuils roux, envahisseur apporté/amené (selon le degré d'humanisation) d'Outre-Atlantique.
Oui, lui, cette sale bête.
En effet, dur de se dire que ce craquant écureuil gris est le représentant d'une espèce créatrice de problèmes. Amis humains, notons sur notre pense-bête que la prochaine fois que nous dégotons une espèce invasive pas cool, il nous faudra nous assurer qu'elle n'est pas mignonne à en pleurer, ça ne fait qu'empirer les choses...
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