Mardi, je suis allée déjeuner avec le rameur au pull marron dans son college où j'ai goûté un plat végétarien au bambou qui ne m'a pas fait envier les pandas. En sortant, nous avons croisé un ami du rameur qui lui a dit être encore en train de se remettre de "dimanche". Curieuse, j'ai demandé à mon collègue quelle avait été la grande fête, et il m'a dit qu'il était content que je ne sois pas passé par Jesus Green avec ma famille dimanche après-midi même si c'est tout près de chez moi...
En effet, l'événement du dimanche 1er mai, le Caesarian Sunday, était l'opposition annuelle entre deux sociétés de boisson. De boisson, pas d'oenologie, attention... L'idée est de perpétuer une traditionnelle bagarre amicale entre deux clubs de colleges, le tout sous les yeux d'un public aussi alcoolisé que les lutteurs.
Le rameur au pull marron m'a dit qu'il n'y avait jamais d'incident, je veux bien croire que se battre gentiment bourré en plein jour entouré de spectateurs est moins dangereux que le faire de nuit sans témoin, surtout aux bords de la rivière Cam.
Ce dimanche particulier est chaque année choisi avant le commencement d'une nouvelle période de cours, afin de permettre aux étudiants de se détendre. J'avoue que je ne m'amuserais pas comme ça. Comment, comme ça ? En regardant une bande de mecs pleins comme des barriques se taper doucement dessus, après avoir moi-même bu une quantité déraisonnable par le biais de préservatifs, avant de devoir aller pisser dans un buisson ou même devant un buisson, le tout près de familles profitant du soleil par un pique-nique en plein air.
Les clichés du journal local semblent bien décrire l'ambiance : une beuverie effrénée souriante qui ne saurait décrocher mon approbation de nonne, mais qui semble faire partie du folklore local...
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