jeudi 3 mars 2011

Puzzling polling day about polling

[Polling day = jour des élections]

Dans la vie, il faut faire des choix. Je sais, j'ai un don pour sortir des grandes phrases qui changeront la marche du monde... Ahem. Toujours est-il que c'est vrai. Choisir entre commencer par manger un éclair au chocolat ou un brownie, par exemple, en est un, un peu biaisé cela dit, car j'ai déjà observé une troisième voie consistant à manger alternativement une bouchée de chaque. D'autres décisions sont incontournables. Quel plan de gestion mettre en place dans une forêt ? Pour qui voter ? Et... Comment voter ? Bientôt, les autres Bretons vont devoir se prononcer sur cette dernière question à propos de l'élection de leurs députés, et c'est pas de la tarte à piger, ni du brownie, ni de l'éclair au chocolat.


Pour l'instant, au Royaume-Uni, les élections se passent comme en France, à la différence près que les bulletins de vote sont rédigés en anglais, on se demande pourquoi. Cependant, ça pourrait changer - pas la langue, mais le système de choix. L'ancien gouvernement s'était débrouillé pour caser un référendum cette année, le 5 Mai très exactement, afin de proposer au peuple d'adopter l'Alternative voting ou mode de vote alternatif.

Attention, je vais expliquer ce que c'est, on ne bouge plus et on écoute. Merci Wikipedia, au passage. Dans ce système, chaque citoyen dans l'isoloir doit donner un rang aux candidats. Par exemple, Hugh Grant numéro 1, Prince William numéro 2, Colin Firth numéro 3 et Matthew Bellamy, né à Cambridge, numéro 4. Ensuite, au moment du compte des votes, on regarde qui a plus de la moitié des voix des premiers choix exprimés. Si ce n'est le cas de personne, on vire celui qui a reçu le moins de vote numéro 1, et on regarde ce qu'étaient les numéros 2 de ces bulletins, que l'on compte comme votes pour les candidats restants. Et ainsi de suite jusqu'à ce que l'un des candidats obtienne la majorité.

Alors, c'est mieux ? Euh, je ne sais pas trop. Je peux donner quelques arguments des deux bords, et si quelqu'un souhaite se faire un véritable avis, il peut lire le site de la campagne du Yes ou de celle du No. Pour info, le Premier ministre est contre. Passons à un petit bouquet de faits avancés par les deux bords :

  •  Le meilleur travail et soutien des députés. Selon les partisans du nouveau système, chaque député est soutenu par une majorité des électeurs, donc il se sent surveillé et forcé de bien se bouger les fesses. Les opposants disent que c'est faux. Je n'ai lu aucun chiffre m'ayant fait pencher d'un côté pour de bon.
 


  • Le coût de la mise en place du nouveau système. D'après les opposants, il est élevé et pourrait être utilisé pour de meilleurs objectifs. Je n'aime pas trop cette affiche qui prend les gens par les sentiments au lieu de les faire réfléchir... 
  • La difficulté de compréhension. D'après les opposants, le système est trop compliqué pour les citoyens. A noter que les Australiens utilisent déjà l'Alternative voting. Insinue-t-on que les Australiens sont plus intelligents que les Britanniques ?
  • Les parlements sans majorité. Les partisans de l'AV disent qu'ils seraient moins nombreux, leurs opposants disent que c'est faux. J'ai vu des graphes disant que les différences étaient faibles.

J'avoue que j'ai un peu de mal à distinguer le vrai du faux et le juste de l'injuste dans ce débat. Je m'y intéresse pourtant un peu, par curiosité, et même si je n'ai pas l'intention de me former un avis, je suivrai avec attention les résultats du référendum... Et leurs interprétations, qui seront peut-être claires.

En attendant ce jour sans plus d'impatience que cela, je préfère me pencher dans les décisions concernant la gestion des forêts, celles de mon modèle, dont j'insérerai moi-même les critères, ce qui fait que là, je comprendrai bien les enjeux. Ouf.








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