Vendredi dernier, en sortant du bureau, j'ai sauté dans un bus en direction d'Oxford pour y rendre visite à ma prédécesseuse, et bien entendu découvrir cette illustre cité concurrente de Cambridge. Un peu plus de trois heures de secousses et d'arrêts dans de petits bleds m'ont rendue toute patraque, j'étais vraiment en piteux état sur la fin, attendant avec impatience l'arrivée, et me disant que si les étudiants de Cambridge et d'Oxford n'étaient pas amis, ça devait être à cause de cette liaison pourrie... Heureusement, mon calvaire a pris fin, j'ai vite retrouvé mes esprits, et passé un excellent week-end.
A Oxford comme à Cambridge, une rivière accueille des barques à la vénitienne. J'ai bien aimé les voir, sous le merveilleux soleil qui a baigné tout ce week-end pour célébrer le printemps.
Grâce à la carte de l'université de ma prédécesseuse, l'intérieur de jolis colleges nous était ouvert. De vieux murs au grand charme qui font rêver.
Dans tous les colleges, des hommes en costume surveillent l'accès à certaines parties, comme les pelouses. Celui-ci ne brandit non pas une baguette magique mais l'antenne de son émetteur-récepteur radio portatif.
La tradition est même à l'oeuvre dans le laboratoire de ma prédécesseuse marquant ses oeufs de poulets avec un crayon gris chauvin. [M'en fiche, que l'expression "crayon gris" existe peu hors de Bretagne, je la trouve claire.]
Du haut de la coupole d'un théâtre, on peut englober la ville d'un seul coup d'oeil ou presque, puisqu'il faut faire un tour complet sur soi-même pour tout voir.
Quoique moins verte que Cambridge, Oxford possède de jolis espaces végétaux, comme l'University Park absolument magnifique. Même si nous avons pu y voir une jeune maman dont la jupe ultra courte ne cachait pas le bas des fesses. Ahem, ça rappelle des clichés sur les Anglaises.
Après les barrières contre le bétail, voici les portails empêchant les vélos de passer.
J'ai eu peur de rester coincée, mais au pire, j'aurais pu suivre ces instructions si ma prédécesseuse s'était en plus enfuie. Cependant, ce panneau concerne les personnes restées dans le parc après sa fermeture, je ne crois pas qu'en vrai, les portails contre les vélos coincent les piétons, sauf si Pavarotti était vivant et en vadrouille dans le coin.
Oxford a beau être une cité, j'y ai vu des vaches avant d'en voir à Cambridge où je n'ai pour l'instant aperçu que des moutons.
Ouf, des rameurs, je commençais à être dépaysée avant d'en retrouver... La rivière sur laquelle ils évoluaient semble plus large que la Cam, petits veinards.
Le parc de ce college avait une allure campagnarde et féérique, la maisonnette me fait penser à celle où les trois fées élèvent la Belle au bois dormant et se disputent sur la couleur de sa robe de bal dans le dessin animé de Disney.
L'étrange formulation de cette annonce immobilière pour une chambre à louer m'a rappelé la dure réalité des coupes budgétaires en Angleterre cette année. Est-ce que les étudiants veulent se faire louer pour payer leurs frais d'inscription ? Et louer pour quoi faire ? Hum, c'est glauque, espèce de panneau trompeur.
Pour finir, une cour de college dont la perfection pourrait bel et bien inspirer un travail sérieux et acharné dans le domaine du choix de l'observateur. En tout cas, le regarder me donne envie de tendre vers plus encore d'investissement. Ou alors, j'étais ptêt simplement ressourcée par deux jours de crapahutage dans une belle cité, couplé à des heures de discussion avec mon admirable précédesseuse dont la seule gaffe du week-end aura été de couper le beurre pour la ratatouille après les oignons et avec le même couteau, parfumant étrangement les tartines du lendemain matin.
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