[To bump = cogner]
Ce week-end, Cambridge a reçu la visite du Rat des champs, qui a remplacé son repère norvégien par un petit campus britannique à Farnham cette année. Sa venue était prévue depuis quelques semaines, mais elle a failli ne pas avoir lieu, car la dynamique demoiselle, réservant trop rapidement ses billets, avait confondu Cambridge avec Cambridge Heath, une ville perdue dans la banlieue londonienne... Heureusement, elle a réparé son erreur, et est arrivée à la bonne gare avec son enthousiasme débordant et plein de choses à raconter. En sa compagnie et celle de ses amis, j'ai pu assister, aujourd'hui, guidée au bon endroit par le Français de mon groupe, à la finale d'une course d'avirons mythique, les bumps, et ça valait le détour je crois ! Par Cambridge, hein, pas par Cambridge Heath...
Pour arriver au lieu de la course, il nous a fallu longer la rivière bien au delà des boat houses où les équipes ont leur QG. Nous avions presque peur de ne jamais arriver, mais nous avons tenu bon par curiosité. Il s'agissait tout de même d'une course dont les résultats pour chaque college contribueront à déterminer sa place de départ pour la course de l'an prochain sur la Tamise, hein, même si la course analogue de mai sera plus importante. Et en plus, le principe de la compétition est de rattraper celui de devant et de le cogner, alors ça avait l'air rigolo.
Nous nous sommes postés au milieu d'un public nombreux sur la pelouse d'un pub au bord de la rivière Cam. A nos côtés, un couple britannique était venu voir sa fille concourir, et nous a gentiment expliqué les règles du jeu, ce qui était tout à fait bienvenu. Par ailleurs, possédant une grande voiture, ils ont ramené dans le centre le Rat des champs et une de ses amis qui était exténuée, ce qui fait d'eux de très bons Samaritains à mes yeux.
J'ai pris tout plein de photos à caractère informatif en attendant avec impatience le départ d'une des courses du jour, ça m'empêchait de trépigner et de tomber dans l'eau. Ici, je ne fais pas de la pub pour le postérieur d'un avironneur, parce que je m'en fiche du derrière des garçons, mais je montre l'équipement d'un rameur, avec surtout ses magnifiques chaussettes à blason.
Tout à coup, un grand boum a retenti, la course était lancée, et nous étions fous à l'idée de voir concourir les bateaux de filles que nous avions vus passer vers la ligne de départ. Le public criait et frappait dans ses mains, quelle ambiance ! Une petite pause d'explications s'impose peut-être histoire que la suite ait un sens... Les bateaux partent les uns après les autres et leur objectif est de rattraper le bateau précédent et de ne pas se faire rattraper par le bateau suivant. En gros, il faut aller vite. En outre, il faut savoir que les bumps ont duré toute la semaine, afin de permettre qualifications et classements sur plusieurs jours. Par exemple, le rameur au pull marron est allé soutenir son équipe à peu près tous les midis.
Ici, on voit une équipe rattraper un bateau, mais pas le cogner car le cox du bateau perdant, id est la nana en rouge qui crie sur les rameuses sans ramer elle-même, a levé son bras pour admettre la défaite. [Ne pas confondre cox et coach. Le cox est une personne légère et grande gueule qui prend place sur le bateau, alors que le coach est plutôt à vélo sur la berge, armé ou pas d'un mégaphone.] Un de mes collègues, qui a assisté à d'autres courses cette semaine, m'a dit qu'il a vu un bateau se faire rentrer dedans et être dressé à moitié dans l'eau à moitié au-dessus de la berge. Gloups. Ptêt que c'est marrant à voir, les bumps plus violents, mais il faudrait être sûr que personne ne soit blessé et que le matériel cher ne soit pas abîmé.
Les gagnantes du cliché précédent se sont ensuite arrêtées sur la berge, sans doute soulagées, et acclamées. Leur personnel de soutien est venu les féliciter et leur donner des feuilles à mettre dans leurs cheveux, un symbole officiel de victoire. Nous avons vu passer d'autres navires, dont un avec un drapeau signifiant que son équipage était très fort, cependant le couple britannique nous a révélé que s'il est passé devant nous en dernier, cela signifiait qu'il s'était fait bumpé au tout début ce qui n'était pas très glorieux. Leur équipe va donc ptêt perdre la gloire du drapeau, et refiler ce mérite à des rameuses couronnées de feuilles. Les gagnantes de la semaine, qu'elles aient brillé par leur bumps ou leur capacité à jamais ne se faire rentrer de dents, ont de fortes chances de gagner des avirons spéciaux.
Je répète : chaussettes à blason pour tout le monde, couronne de feuilles pour les vainqueurs du jour, drapeau et avirons spéciaux pour les vainqueurs de la semaine. Et encore, il me manque des subtilités. A Cambridge, tradition et aviron forment un couple passionnant et compliqué...
trop genial! continue a me regaler avec tes histoire d'avirons, ca m'en fait faire par procuration!! et si tu repondais au mail que je t'ai envoye pour ton arrivee en Angleterre? ^^ gros bisoux
RépondreSupprimerOh mon Dieu je n'y avais pas répondu, je viens de regarder, Diable ! Je me rattrape. Mes plus plates excuses.
RépondreSupprimerQuoique, t'avais qu'à pas donner de tes nouvelles par blog =b Je plaisante, je suis désolée.
Et pas de problème pour l'aviron ! ça m'amuse beaucoup, à défaut de me donner envie de m'y mettre !