Je l'ai déjà dit, la Grande-Bretagne se serre la ceinture, et la manière dont elle le fait ne plaît pas à tout le monde. Le jour J sera le 1er avril, ce jour-là, les coupes budgétaires seront mises en oeuvre, et si j'ai bien compris, les foyers les moins aisés vont s'en prendre plein la tronche. Même les scouts auront des problèmes, leurs responsables ont exprimé leur inquiétude face à d'importantes augmentations de leurs loyers. Personnellement, je ne saurais pas avoir d'avis politique, je sais juste avoir peur si la misère doit s'étendre.
Mais certains ont vraiment un avis politique, et c'est aujourd'hui qu'il sera exprimé, lors d'une manifestation espérant atteindre les sommets des protestations, avec un titre ressemblant à un jeu de mots.
A Oxford, j'avais retrouvé à l'arrivée du bus un autre habitant de Cambridge devant rejoindre sa petite amie, une collègue de ma prédécesseuse, les deux étant dans un pub avec le reste de leur équipe. Sur le chemin, nous avions discuté, des jours fériés notamment, et le jeune homme m'avait dit que nous Français n'avions qu'à manifester si nous n'étions pas contents des nôtres. Et il n'était pas au courant de cette manif à venir que je lui ai citée pour montrer que parfois, les Britanniques aussi manifestent.
D'accord, ils ne sont pas en grève, même si les transports londoniens ont menacé de le faire pendant le mariage royal ou les JO par exemple... Mais un mécontentement s'exprime, et même s'il ne m'atteint pas autant que si j'étais autre chose qu'une simple spectatrice, ça ne m'enchante pas de penser aux choix difficiles de nos sociétés. Surtout si ça veut dire qu'il y aura moins de scouts pour me hanter.
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