jeudi 10 février 2011

The Big Society

Allez, un peu de politique, très simplifiée par mes soins et par inadvertance aussi, dans l'idée d'ouvrir ce blog à ce qui interroge ces petits Britanniques en ce moment. Petit quizz d'une question pour commencer, attention on ne triche pas.

The Big Society est :
A) Un réseau social envisageant de dépasser le Lions Club et d'enrôler tous les étudiants d'Oxbridge,
B) Une expression des Tories pour désigner un pays décentralisé,
C) Une campagne que j'ai lancée pour promouvoir l'usage (altruiste) du bonnet de bain dans ma piscine.
Alors ?

...

Réponse B ! Dès sa campagne, le parti conservateur décrivait sa vision du pouvoir enlevé des mains des politiciens pour être rendus aux personnes ordinaires, aux communautés,
via les communes par exemple. Quelque soit l'avis que l'on a sur la décentralisation blablabla, il faut reconnaître que cette proposition a une image positive.


En tout cas, moi, je vois ça un peu comme ça : on se rapproche de ses voisins pour travailler avec eux dans la joie et la bonne humeur afin de faire bouger les choses dans son patelin.

Cependant, la réalité semble décidément autre... Déjà, pas de chance, avec les restrictions budgétaires terribles exécutées cette année, il devient difficile aux communes d'avoir des moyens financiers dignes de ce nom. Du coup, Liverpool, censée être une des villes-vitrines expérimentant en premier The Big Society, s'est retirée du jeu.

Et partout, des opposants disent que le gouvernement place plutôt dans l'idée de The Big Society le fait de retirer tout argent aux pouvoirs locaux ou pas sous prétexte que la population altruiste et motivée se débrouillera sans. Quelques exemples plus ou moins anodins...


La fermeture d'un tas de bibliothèques municipales. J'adore la bibliothèque municipale de Cambridge dans le centre commercial. Avoir accès à tout cela gratuitement est un luxe mais aussi une opportunité presque nécessaire... Beaucoup de Britanniques se révoltent contre l'idée de voir leur caverne au trésor mettre la clé sous la porte, et ont organisé des manifestations et occupations diverses ces derniers jours. D'autres cherchent déjà des plans B, mais en tout cas, l'heure est à l'inquiétude.


La suppression de beaucoup de toilettes publiques, Manchester n'en aura bientôt plus que dans un seul endroit... C'est bien triste, et comme on le dit partout, on a toujours besoin d'aller rendre de temps en temps à la nature ce qu'elle nous a prêté, souvent en liquide. J'avoue que l'une des premières choses qui m'a fait aimer Cambridge est la présence de toilettes gratuites dans le centre commercial du centre, celui où la bibliothèque se trouve, quel couplage merveilleux. Y'a même des sèche-mains révolutionnaires, ceux où on met ses mains à la verticale et où l'on voit un flux d'air faire bouger la peau comme si on avait un bourrelet mobile...

Bref, ce n'est pas la fête ici. Amis Britanniques, je sais que vous vous en sortirez, unissez-vous, que The Big Society prenne forme d'une manière ou d'une autre... Je rêve de vous voir tous danser la farandole !

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