lundi 28 février 2011

Tea dunking

A la fin du collège, mon frère et moi avons participé à un séjour linguistique à Bristol, logés dans une adorable famille. La benjamine avait fait une liste de ce que nous aimions manger ou pas dès le premier jour, afin de la transmettre à sa maman. Manque de bol, je ne savais pas dire céleri, d'ailleurs je ne savais sans doute pas que ce légume existait, et honnêtement, le céleri cru dans la salade, je ne m'y ferai jamais. Je garde un souvenir effrayant de ce petit morceau de végétal sans couleur particulière qui vous agresse d'un coup les papilles sans crier garde...

Les repas sont des moments cruciaux de ces voyages, il s'agit de goûter à des plats nouveaux, de savoir tenir une conversation... Et de ne pas choquer ses hôtes par de mauvaises manières. Ainsi, avant notre départ à Bristol, l'organisme nous avait prévenus : pas question de tremper ses tartines dans son bol de boisson chaude, cela ne se fait pas en Angleterre ! Aussi, à l'heure du thé, quand j'ai vu le rameur au pull marron tremper sa barre de céréales dans son thé, je me suis dit qu'il y avait là quelque chose à étudier de plus près...


J'ai planté le contexte de mon questionnement au rameur au pull marron, à mon encadrant portugais et britannique d'adoption, et au rameur discret. Les deux Britanniques pur souche m'ont confirmé que tremper une tartine dans du thé, du café ou du chocolat chaud était vraiment étrange. En revanche, pour les biscuits, pas de problème, bien au contraire ! J'ai vainement essayé de comprendre la différence entre les tartines et les biscuits. J'ai tenté de leur faire voir que les tartines sont sucrées, on m'a répliqué que le pain ne l'est pas, et on m'a présenté un argument de poids : même si on mettait de la confiture sur un steak, il ne deviendrait pas sucré, alors pourquoi le pain le deviendrait-il ? En résumé, une différence culinaire insoluble. Bon, je l'avoue, je voulais surtout piger où était la limite par pure curiosité, je ne trempe mes tartines au miel du retour de la piscine dans rien du tout...
 
 
 
Cette discussion animée et amusante m'a permis de découvrir que le trempage des biscuits, en plus d'être permis, est un bonheur tout particulier. Il concerne des biscuits particuliers, l'usage d'une barre de céréales par le rameur au pull marron n'étant qu'une innovation ne valant pas le vrai trempage dans du thé, le tea dunking. Apparemment, on se doit d'utiliser des biscuits digestifs (comme sur la photo Wikipedia) ou des biscuits thé. Les biscuits digestifs voient ainsi leur goût évoluer vers une saveur exquise. Quant aux biscuits thé, c'est simple, sans trempage, ils ne valent rien, ils ont une texture désagréable et ne sont même pas vraiment doux au palais, alors qu'une fois imbibés de thé, ils sont une joie extrême... Passionné, le rameur au pull marron nous a également fait remarquer que ces biscuits ne s'émiettent pas, rendant l'expérience parfaite.
 
Une fois retournée à mon bureau, très satisfaite de mes découvertes, j'ai googlé le terme tea dunking que je venais d'apprendre afin d'en vérifier l'orthographe. C'est là que j'ai découvert, sur ce site, que le tea dunking est à certains Britanniques ce que la fika est à la Suède... 
 
Pour ma part, je crois que mon expérience de trempage préférée n'implique malheureusement pas de thé. Quand j'étais petite, parfois, au retour de grandes promenades dominicales, ma maman faisait du chocolat chaud à la casserole, et j'aime encore penser à ces goûters familiaux où je pouvais dévorer des chocos ramollis juste à point par un savant trempage... Du coup, à la différence de boisson chaude près, je crois que je comprends nos amis les autres Bretons. Mmmh.

2 commentaires:

  1. oh, les digestives me rapellent le paquet que l'on avait acheter et notre balade dans mon champs de melon cet ete!

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  2. Ah ouiii ! J'en mange une sorte au chocolat le matin avant de partir de chez moi.

    Je me souviens que ce jour-là, j'avais vu plein de silos, c'était trop fort ! =D

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