J'ai déjà évoqué ici la présence d'un cimetière historique près de chez moi, historique parce que plus aucune personne récemment décédée n'y est enterrée depuis plus de cinquante ans. Il n'est pas bien grand, très charmant cependant, et je pense qu'il vaut bien un détour sur mon chemin de temps en temps pour le regarder de plus près...
De vieilles pierres tombales pour la plupart laissées à l'abandon, de l'herbe et des arbres, un lieu suprenant défendu par une association assez moderne pour avoir une page Facebook, contrairement à moi par exemple. Mon profil mange en effet les pissenlits par la racine. [En anglais, to be pushing up the daisies.] Et je n'irai pas déposer des fleurs sur sa dépouille, m'en débarasser m'a évité de développer un TOC, trouble obsessionnel de curiosité.
A l'une des deux entrées du cimetière, se trouve non pas une maison hantée, mais le logement du gardien qui me semble habité, sans que je sache par qui. Est-ce que les fantômes garent un véhicule devant leur logis ?
Certaines personnes ont eu le droit à des monuments, dont j'ai lu que quelques uns étaient classés.
Mais ce que je trouve le plus joli, ce sont ces sépultures simples et vieillies entourées d'une végétation généreuse. Surtout quand la lumière du soleil se fait tout à coup plus forte lors d'une journée de grisaille.
Rares sont les tombes fleuries par des proches, et inexistantes sont les gerbes fraîches. Heureusement, par endroits, la nature donne des touches de couleurs. Vivement le printemps !
Au centre du cimetière, l'ancienne chapelle a disparu.
Sans surprise, ici aussi, les écureuils gris alias les envahisseurs aux apparences trompeuses ont élu domicile. Ils sont plus coriaces que leurs collègues londoniens, j'ai eu un peu de mal à réaliser ce cliché.
La vie du cimetière ne s'arrête pas aux fleurs et aux animaux, apparemment. La présence décalée de cette culotte en dentelles roses est un mystère complet...
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