[Le nom de l'événement vient de l'expression "to get on one's soapbox" qui signifie "haranguer les foules".]
Dimanche soir, j'ai soudain réalisé que toute une semaine de soirées libres s'annonçait, et je me suis dit que je pourrais gagner à chercher une sortie locale. J'ai exploré le calendrier de ce site touristique, et découvert qu'un pub de Cambridge accueillait aujourd'hui une soirée de courts discours d'amateurs. L'idée m'a séduite, j'en ai même touché un mot à mes collègues dont deux étaient très tentés, l'un est venu, l'autre est parti rejoindre la blind date que lui a attribué l'organisation caritative qui récolte des fonds en organisant ce genre de rencontres (plus d'infos ici).
Le pub s'appelle The Maypole, un nom pouvant provoquer des réactions en ce moment. Maypole, c'est l'arbre de mai autour duquel les Britanniques dansent le premier mai, équivalent de la colonne dressée pour Midsommar en Suède. Je sais bien que nous sommes encore en février, mais j'ai lu dans le journal qu'il est question de supprimer ce jour férié pour créer à la place une journée du Royaume-Uni à l'automne. La proposition ne fait pas que des heureux...
Ce bar est plutôt bien caché, dans une rue appelée place et pourtant tortueuse. J'ai été extrêmement fière de trouver l'endroit sans difficulté, car un des rameurs, celui qui a rejoint une mystérieuse demoiselle, m'avait dit que ce ne serait pas facile. L'établissement m'a paru assez confortable, plutôt anglais, par exemple le rameur (deux entraînements seulement par semaine) qui est venu s'est vu proposer des frites avec ses lasagnes. Ou comment se faire péter la panse pour de vrai... Il a choisi de la salade.
Quant à l'événement lui-même... Il s'agissait d'une grande première pour le Club des sceptiques, habitué des exposés dans des bars, mais innovant en proposant plusieurs petits discours dans la même soirée. Quitte à me répéter, je trouve le concept formidable... Pourtant, dans les faits, ça n'a pas été extraordinaire. Nous avons assisté à deux interventions.
Le premier concernait l'enseignement de l'Esperanto. Ce thème me fait extrêmement réagir, je trouve souvent que les défenseurs de cette langue utilisent des arguments facilement applicables à d'autres langues. Je suis opaque à ce langage-ci, décrit par l'orateur comme étant aux autres langues ce que la flûte à bec est aux autres instruments. Mouais, pour les deux parties de la comparaison, même si je ne suis pas musicienne. Cependant, j'ai aimé son enthousiasme, et son diaporama réalisé avec Prezi. A défaut de m'avoir donné envie de déchiffrer de l'Esperanto, il m'a sacrément motivée pour me frotter à Prezi un de ces quatres. Avec ce logiciel, la présentation est un tableau sur lequel on zoome, on peut faire des cercles d'images pour revenir en arrière sans vraiment revenir sur ses pas... Fantastique.
Le second portait sur les révolutionnaires à l'intérieur des démocraties. L'oratrice était une Zimbabwéenne étudiant le droit à Londres, pleine de bonne volonté et passionnée par la politique. Malheureusement, son discours avait un fond assez peu convaincant, je n'ai pas saisi son objectif, à part peut-être dire que la violence "peut être indispensable dans une démocratie même si cela est sujet à débat". Dommage, mais pas soporifique pour autant.
L'auditoire était assez âgé, hommes et femmes mûres, écoutait sagement et posait des questions intéressées. Une assiette ou un verre devant soi, je crois que chacun aura passé une soirée aiguisant la curiosité sans exténuer. Une expérience culturelle et humaine que j'espère réitérer !
Dimanche soir, j'ai soudain réalisé que toute une semaine de soirées libres s'annonçait, et je me suis dit que je pourrais gagner à chercher une sortie locale. J'ai exploré le calendrier de ce site touristique, et découvert qu'un pub de Cambridge accueillait aujourd'hui une soirée de courts discours d'amateurs. L'idée m'a séduite, j'en ai même touché un mot à mes collègues dont deux étaient très tentés, l'un est venu, l'autre est parti rejoindre la blind date que lui a attribué l'organisation caritative qui récolte des fonds en organisant ce genre de rencontres (plus d'infos ici).
Le pub s'appelle The Maypole, un nom pouvant provoquer des réactions en ce moment. Maypole, c'est l'arbre de mai autour duquel les Britanniques dansent le premier mai, équivalent de la colonne dressée pour Midsommar en Suède. Je sais bien que nous sommes encore en février, mais j'ai lu dans le journal qu'il est question de supprimer ce jour férié pour créer à la place une journée du Royaume-Uni à l'automne. La proposition ne fait pas que des heureux...
Ce bar est plutôt bien caché, dans une rue appelée place et pourtant tortueuse. J'ai été extrêmement fière de trouver l'endroit sans difficulté, car un des rameurs, celui qui a rejoint une mystérieuse demoiselle, m'avait dit que ce ne serait pas facile. L'établissement m'a paru assez confortable, plutôt anglais, par exemple le rameur (deux entraînements seulement par semaine) qui est venu s'est vu proposer des frites avec ses lasagnes. Ou comment se faire péter la panse pour de vrai... Il a choisi de la salade.
Quant à l'événement lui-même... Il s'agissait d'une grande première pour le Club des sceptiques, habitué des exposés dans des bars, mais innovant en proposant plusieurs petits discours dans la même soirée. Quitte à me répéter, je trouve le concept formidable... Pourtant, dans les faits, ça n'a pas été extraordinaire. Nous avons assisté à deux interventions.
Le premier concernait l'enseignement de l'Esperanto. Ce thème me fait extrêmement réagir, je trouve souvent que les défenseurs de cette langue utilisent des arguments facilement applicables à d'autres langues. Je suis opaque à ce langage-ci, décrit par l'orateur comme étant aux autres langues ce que la flûte à bec est aux autres instruments. Mouais, pour les deux parties de la comparaison, même si je ne suis pas musicienne. Cependant, j'ai aimé son enthousiasme, et son diaporama réalisé avec Prezi. A défaut de m'avoir donné envie de déchiffrer de l'Esperanto, il m'a sacrément motivée pour me frotter à Prezi un de ces quatres. Avec ce logiciel, la présentation est un tableau sur lequel on zoome, on peut faire des cercles d'images pour revenir en arrière sans vraiment revenir sur ses pas... Fantastique.
Le second portait sur les révolutionnaires à l'intérieur des démocraties. L'oratrice était une Zimbabwéenne étudiant le droit à Londres, pleine de bonne volonté et passionnée par la politique. Malheureusement, son discours avait un fond assez peu convaincant, je n'ai pas saisi son objectif, à part peut-être dire que la violence "peut être indispensable dans une démocratie même si cela est sujet à débat". Dommage, mais pas soporifique pour autant.
L'auditoire était assez âgé, hommes et femmes mûres, écoutait sagement et posait des questions intéressées. Une assiette ou un verre devant soi, je crois que chacun aura passé une soirée aiguisant la curiosité sans exténuer. Une expérience culturelle et humaine que j'espère réitérer !
ouaou, ça à l'air génial prezi (merci d'avoir mis le lien!).
RépondreSupprimerJ'ai enregistrer le site dans mes favoris, mais je n'ai pas osé créer un compte. l'a tu fais? à quoi te donne droit le compte gratuit? si c'est un nombre de présentation limité, faut bien réfléchir et l'utiliser au bon moment!
Hey, si un jour tu prends la parole, après "le discours d'un roi", ce sera "le discours d'une fishprincess" !
RépondreSupprimer@ Déb : Hé bien mon collègue français m'a dit, et le site affirme aussi qu'un compte gratuit te permet de faire autant de présentations que tu veux et de les télécharger une fois finies, mais tu dois les laisser ouvertes à tous, donc tu ne peux pas mettre des résultats confidentiels dedans. De rien pour le lien, j'suis vachement enthousiaste, même si j'ignore quand j'essaierai ce logiciel !
RépondreSupprimer@ Fish prince : T'es mon prince alors ? Et mon chevalier, c'est qui dans ce cas ? Snif. Je me demande à quoi ressemblerait ce discours. Mon voisin de bureau post-doc m'a redit que mon accent est suédois, j'ai du mal à le croire, à mon avis mon apparence nordique l'induit en erreur...