mercredi 23 février 2011

National Chip Week

L'Angleterre, un royaume de la malbouffe ? Je ne saurais pas soutenir ou détruire ce cliché, mais toujours est-il que cette semaine, on devrait moins s'étonner de se voir proposer des frites avec des lasagnes. D'ailleurs, hier midi, le Français, affamé par une séance d'aviron, a avalé une assiette composée de spaghettis et de frites. Hé bien, en plus de bien caler, ce menu est très dans l'air du temps ces jours-ci...



En effet, le Royaume-Uni célèbre la semaine de la frite du 21 au 25 février. Après la semaine du mariage prise en considération par le gouvernement, on peut s'attendre à tout... Je voudrais créer une semaine d'hygiène à la piscine depuis que j'ai vu un pansement flotter dans la mienne juste devant ma tête, miam.


Cet événement de publicité a été créé il y a une vingtaine d'années, apparemment la consommation de patates stagnait à l'époque. Aujourd'hui, apparemment, avec ces quelques jours particuliers ou pas, c'est la fête de la frite : une patate sur quatre sert à en faire, ceci représentant chaque année 1,5 million de tonnes de pommes de terre. Pas mal du tout ! Cependant, je suis sûre que la patate ne se porte pas bien que grâce aux frites. Plusieurs de mes collègues consomment un paquet de chips lors des pauses thés.


J'ai été un peu étonnée au départ par l'existence de cette semaine, à vrai dire, car la tendance actuelle n'est pas à inciter les gens à consommer des bombes caloriques vers lesquelles nous sommes de toutes façons assez naturellement attirés. Jamie Oliver a fortement incité les cantines britanniques à diminuer les quantités de frites refilées aux petits écoliers, devenant ainsi un héros national, et à côté de ça, que célèbre-t-on ? Hé bien, quelque chose d'assez censé finalement, en oubliant la pub. Les frites peuvent être très bonnes si elles sont cuisinées avec soin, et d'ailleurs, mieux vaut les faire soi-même que consommer des McCain, sauf si on a peu de temps comme le pendu de la vieille pub télévisée dont la dernière volonté est de déguster ces frites commerciales.
Et je crois que personne n'a besoin de cette semaine pour savoir tout ça, surtout qu'ici, je dois dire que l'événement publicitaire est plutôt discret, j'ai découvert son existence dans une ligne d'un chroniqueur de i ou de The Observer, je ne sais plus trop. Les sites que Google m'a ensuite indiqués n'étaient pas nombreux, et pas oufissimes dans leur traitement du sujet. Aucun n'a oublié de dire qu'en général, on associe les frites à une alimentation déséquélibrée. Ah ouais ?


1/4 de patates pour les frites... Et une pomme de terre sur dix pour les restaurants de fish&chips. Je n'ai pas encore testé ce plat typique et lourd, j'ai un peu trop peur d'avoir une violente crise de fatigue pendant la période post-prandiale si j'avale ça un midi ou un soir. Mais j'avoue, si l'occasion se présente un jour dans un bon restau de ce type, pourquoi pas ? J'ai appris que ce plat restait le take-away préféré des Britanniques, deux fois plus vendu que les plats indiens à emporter. Pour ma part, je mettrais bien dans la liste les bacon-egg-rolls du marché, assez réconfortants le midi.

Et pour finir, malheureusement, malgré tous les efforts des producteurs, moi, les patates, je les préfère en purée.

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