Un drôle de mantra, peut-être, mais ça résume assez bien mon premier samedi à Cambridge. En deux parties...
D'abord, une course escargot le lond du cours d'eau Cam, j'étais ravie de ne pas tourner en rond comme je l'ai fait quelques fois au jardin du Luxembourg ou au parc des Cormailles. J'avais des camarades coureurs, la plupart portant un gilet imperméable jaune fluo. Moi, j'avais mon éternel gilet blanc à fermeture éclair acheté pour ma confirmation... J'avais 12 ans, j'en ai 22, les manches sont toujours trop longues. Heureusement, avec le temps, j'ai appris à faire des plis (et même des ourlets récemment, mais on s'en fiche encore plus).
L'avantage de longer une rivière est que le paysage varie... [La photo date d'avant-hier, aujourd'hui des nuages étaient présents.] J'ai vu pas mal de bateaux, quelques rameurs, et des ponts dont un doté d'un graffiti "Row on". J'aurais préféré "Run on". M'enfin, au moins, mes yeux étaient stimulés.
Parce que sinon, hein, un parc à Cambridge, c'est de l'herbe et des arbres parfois même en cage de bois. Ci-dessus, Jesus Green dont le nom est explicite. Pas pour "Jesus", en tout cas je ne crois pas.
Cela dit, les espaces verts sont bien équipés pour les êtres à quatre pattes qu'on y croise souvent : la poubelle de droite reçoit les crottes de chiens. L'affiche de celle-ci est en mauvais état, cependant je vois souvent des publicités récentes et colorées pour la lutte contre les vers. Miam. Les humains aussi sont gâtés à Cambridge, y'a des toilettes gratuites et propres dans les centres commerciaux.
Cette petite séance d'exercice m'a bien aérée, au sens propre, j'ai fait tout le trajet du retour avec le vent de face, car s'il est un "on dit" très vrai sur Cambridge, c'est bien le fait que la ville est ventée. Pourtant, je ne m'en plains pas, j'adore la platitude de cette cité, en général reposante pour mes gambettes.
Après un reste de journée bien occupé, id est ménage plein de bonne volonté, courses dans un supermarché où un gamin avait décidé de crier pendant toutes les emplettes de son père qui a héroïquement réussi à le calmer, promenade dans le centre où j'ai croisé des tas de chorales dans la rue, tentative d'achat d'un billet pour une séance de cinéma à l'heure du goûter, relégation à celle de la fin d'aprèm', exil à la bibliothèque en attendant l'heure...
J'ai atterri dans mon siège devant le grand écran pour voir "Le discours d'un roi". Enfin, presque. J'avais compris que l'avant-dernière place que j'avais achetée était au premier rang, le A donc, et comme c'était écrit "12A" sur mon ticket, je me suis assise à la place 12, avant d'en être délogée par un jeune homme poli aussi étonné que moi de voir que nous avions la même place, avant de se renseigner... "12A" signifiait "Déconseillé aux moins de 12 ans". "A2" écrit plus haut (et en plus gros...) était mon numéro. Lalala. Même pas grave, il faisait déjà noir alors personne ne m'aura vu erougir. D'ailleurs je crois que je n'ai pas rougi. Mes joues trouvent bien plus drôle de me ridiculiser au grand jour, espèce de poches à graisses rondouillardes.
Enfin, après tout, cet handicap n'est rien comparé à celui du futur roi dont il est question dans le film. Incarné par Colin Firth, un fond d'écran tout aussi répandu que Hugh Grant. [J'ai un exemple de fille pour chaque. Hugh Grant, avec Martine McCutcheon et une gamine déguisé en pieuvre ornait mon écran un jour où Power Point a lâché devant deux de mes profs. Lalala, encore. Colin Firth, c'est pas moi.] Sa Majesté bégaie alors même qu'elle doit parler en public... J'ai ri avec la salle, et j'ai souri aussi, parce que ce film m'a rendue heureuse. God save the King. Et maintenant, je sais qu'il vaut mieux réserver sa place à la Art Picturehouse de Cambridge. Où il y a un bar permettant à des gens de se commander un verre de vin. Grande classe. Moi, là, je bois une soupe, et je me tais, et je ne rame plus, mon mantra a expiré.
D'abord, une course escargot le lond du cours d'eau Cam, j'étais ravie de ne pas tourner en rond comme je l'ai fait quelques fois au jardin du Luxembourg ou au parc des Cormailles. J'avais des camarades coureurs, la plupart portant un gilet imperméable jaune fluo. Moi, j'avais mon éternel gilet blanc à fermeture éclair acheté pour ma confirmation... J'avais 12 ans, j'en ai 22, les manches sont toujours trop longues. Heureusement, avec le temps, j'ai appris à faire des plis (et même des ourlets récemment, mais on s'en fiche encore plus).
L'avantage de longer une rivière est que le paysage varie... [La photo date d'avant-hier, aujourd'hui des nuages étaient présents.] J'ai vu pas mal de bateaux, quelques rameurs, et des ponts dont un doté d'un graffiti "Row on". J'aurais préféré "Run on". M'enfin, au moins, mes yeux étaient stimulés.
Parce que sinon, hein, un parc à Cambridge, c'est de l'herbe et des arbres parfois même en cage de bois. Ci-dessus, Jesus Green dont le nom est explicite. Pas pour "Jesus", en tout cas je ne crois pas.
Cela dit, les espaces verts sont bien équipés pour les êtres à quatre pattes qu'on y croise souvent : la poubelle de droite reçoit les crottes de chiens. L'affiche de celle-ci est en mauvais état, cependant je vois souvent des publicités récentes et colorées pour la lutte contre les vers. Miam. Les humains aussi sont gâtés à Cambridge, y'a des toilettes gratuites et propres dans les centres commerciaux.
Cette petite séance d'exercice m'a bien aérée, au sens propre, j'ai fait tout le trajet du retour avec le vent de face, car s'il est un "on dit" très vrai sur Cambridge, c'est bien le fait que la ville est ventée. Pourtant, je ne m'en plains pas, j'adore la platitude de cette cité, en général reposante pour mes gambettes.
Après un reste de journée bien occupé, id est ménage plein de bonne volonté, courses dans un supermarché où un gamin avait décidé de crier pendant toutes les emplettes de son père qui a héroïquement réussi à le calmer, promenade dans le centre où j'ai croisé des tas de chorales dans la rue, tentative d'achat d'un billet pour une séance de cinéma à l'heure du goûter, relégation à celle de la fin d'aprèm', exil à la bibliothèque en attendant l'heure...
J'ai atterri dans mon siège devant le grand écran pour voir "Le discours d'un roi". Enfin, presque. J'avais compris que l'avant-dernière place que j'avais achetée était au premier rang, le A donc, et comme c'était écrit "12A" sur mon ticket, je me suis assise à la place 12, avant d'en être délogée par un jeune homme poli aussi étonné que moi de voir que nous avions la même place, avant de se renseigner... "12A" signifiait "Déconseillé aux moins de 12 ans". "A2" écrit plus haut (et en plus gros...) était mon numéro. Lalala. Même pas grave, il faisait déjà noir alors personne ne m'aura vu erougir. D'ailleurs je crois que je n'ai pas rougi. Mes joues trouvent bien plus drôle de me ridiculiser au grand jour, espèce de poches à graisses rondouillardes.
Enfin, après tout, cet handicap n'est rien comparé à celui du futur roi dont il est question dans le film. Incarné par Colin Firth, un fond d'écran tout aussi répandu que Hugh Grant. [J'ai un exemple de fille pour chaque. Hugh Grant, avec Martine McCutcheon et une gamine déguisé en pieuvre ornait mon écran un jour où Power Point a lâché devant deux de mes profs. Lalala, encore. Colin Firth, c'est pas moi.] Sa Majesté bégaie alors même qu'elle doit parler en public... J'ai ri avec la salle, et j'ai souri aussi, parce que ce film m'a rendue heureuse. God save the King. Et maintenant, je sais qu'il vaut mieux réserver sa place à la Art Picturehouse de Cambridge. Où il y a un bar permettant à des gens de se commander un verre de vin. Grande classe. Moi, là, je bois une soupe, et je me tais, et je ne rame plus, mon mantra a expiré.
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