Il m'arrive régulièrement d'errer dans Cambridge le dimanche avant d'aller à l'église, m'aventurant dans de nouvelles rues et ouvrant grand les yeux afin de laisser toute nouveauté se jeter devant mon regard. J'avais déjà remarqué que Christ's Pieces, le parc se situant entre le centre historique et les galeries commerciales Grafton, était orné d'un portique surmontant des parterres, mais jamais encore je n'avais pris la peine d'aller le voir de plus près. Ce fut ma découverte dominicale, et la googler m'a plongée dans l'actualité locale d'hier et d'aujourdhui.
Mais qu'est-ce donc ? A vrai dire, j'avais presque oublié que je ne savais pas ce dont il s'agissait en passant dedans, heureusement une inscription m'a sauté aux yeux.
Diana, cette belle princesse tant aimée dans le monde entier...
Avais-je trouvé ici une preuve de l'amour du peuple britannique pour leur royale héroïne ?
Hé oui... Mes recherches internet m'ont ensuite révélé que d'âpres débats avaient agité le conseil municipal en 2007. Certains voulaient remplacer une partie des roses par d'autres fleurs moins fragiles, alors que d'autres avançaient que les citoyens avaient demandé des roses. Les premiers ont notamment rétorqué que le jardin portait le mot "rose" dans son nom en raison de la forme du mémorial et non de son contenu végétal.
Euh, ça gâche un peu le charme émanant du sanctuaire, ces chamailleries de chiffonniers... Quant au fait que le mémorial ait été le théâtre de l'agression de deux thésards par de jeunes idiots l'an dernier, jugés ces jours-ci, hé bien, ça n'aide pas non plus.
J'aurais aimé trouvé une source plus poétique décrivant le jardin. Sans doute devrais-je me contenter de l'image de la dame que j'ai vu y lire tranquillement assise sur un banc, sans savoir si elle pensait à Diana. Et maintenant, j'attends avec impatience le printemps pour voir quelles fleurs pousseront là, et surtout, combien de roses. Parce que hé oh, un mémorial nommé rose sans roses, ça le fait pas, bande de ### !
Et zut, me voici incapable de paix et de recueillement, il se pourrait que j'ai chopé le virus du journal local...
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