mercredi 9 mars 2011

College fellows

Quand je me trouve obligée de présenter le système d'éducation français aux autres Bretons, à l'aide de la merveilleuse BD de PHD Comics ou pas, je suis toujours un peu gênée aux entournures parce que ça sent très fort l'élitisme et que l'égalité des chances n'est pas encore atteinte. [Enfin, on y travaille !] Cependant, il faut dire ce qui est, je ne sais pas ce qui est le mieux entre la France et l'Angleterre. Les études sont certainement en général moins onéreuses dans l'Hexagone, bientôt une année à Cambridge coûtera 9 000 livres, pour cause de restrictions budgétaires nationales.  [Le  système le plus mieux, c'est en Suède.] Mais en général, de toutes manières, dans nos deux pays, la vie est plus facile pour certaines tranches de la société...

M'enfin, ne voyons pas tout en noir, oublions un instant l'injustice du système et concentrons-nous sur les petits veinards qui parviennent à faire des études à l'université de Cambridge.Triés sur le volet, ces jeunes gens n'auront pas le droit de redoubler, seront bien suivis et encadrés, et pourront aspirer à une carrière au sommet, où que ce soit. D'ailleurs, les honneurs et la gloire, ils peuvent les rafler en restant toute leur vie dans l'auguste établissement.



[Saint John's college]

Oui, on peut faire carrière à l'université, quelle grande nouvelle ! Ahem. D'abord, cela signifie un peu la même chose qu'en France, avec des titres tels que docteur, professeur, etc. Cependant, déjà ici, des différences sont à noter, il est bien plus difficile d'obtenir un poste permanent, dans mon groupe de recherche, seul le chef en a vraiment un, c'est dire... Et notre chef est vraiment un chef, toutefois cela doit bien entendu dépendre des personnalités.



[Saint John's college encore.]

En plus de la précarité que je crois sentir, je perçois une autre différence assez pittoresque : la possibilité d'être honoré du titre de fellow d'un college. Ce titre, associé ou non à l'obligation de faire un peu de tutorat dans l'établissement, est une consécration dans une carrière déjà couronnée de succès, car il n'est pas facile d'être un des élus. D'accord, en France aussi, nous avons certainement des titres honorifiques du même style, mais sans doute les droits associés sont-ils différents...


[Saint John's college de nouveau.]

Les fellows ont leur propre table dans la cantine du college, autrefois plus haute pour bien montrer leur supériorité. Dans le college du Français, ils ont un petit buffet de desserts gratuits. D'accord, la nourriture offerte n'a rien d'étonnant, on offre souvent des petits fours aux personnalités importantes... De même, ne disons rien des places de stationnement réservées à leur voiture.


[Kings college]

Mais sincèrement, un de leurs privilèges m'étonne pas mal.  A Kings, et aussi au college du Français apparemment, la pelouse est réservée aux fellows. Moi, j'imaginerais plutôt un accord collectif acceptant d'avoir de l'herbe moins régulière que tout le monde peut investir aux beaux jours... Je me sens étrangère à cause de ce décalage, même si je comprendrai peut-être un jour qu'il ne s'agit que d'une promotion au mérite parmi d'autres. Peut-être.

4 commentaires:

  1. M. le président9 mars 2011 à 18:23

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  2. De rien pour ce lien, j'ai supprimé ton merci car il comportait mon vrai prénom. Je trouvais que le sujet se prêtait à cette publicité, Monsieur le Président, et je savais que cela vous ferait plaisir !

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  3. t'es pas un peu parano mdkqjgdsgjf de suprimer un commentaire parcequ'il y a ton prenom? t'a peur de quoi? c'est pas ton nom de famille et ton numéro de sécu!

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  4. Oui et je laisse traîner d'autres infos sur mon blog, mais j'ai le droit de faire ce que je veux =b

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