dimanche 27 mars 2011

Weight Watchers

Alors alors, qui a gagné la course d'avirons d'hier entre Oxford et Cambridge ? Pour le savoir, petits curieux, une adresse utile, celle du site officiel de l'événement, ici. Pour ma part, en plus de soutenir Cambridge, j'avais parié sur cette équipe, pour une histoire de poids. Hé oui, la masse des rameurs aurait de l'importance, m'a révélé le rameur géant, ancien membre du bateau de remplaçants de l'université... [Pour info, l'équipe de l'université préparée à cette course est distincte des équipes des colleges, et représente le plus haut niveau de la ville.]



La photo ci-dessus vient du site en question. Le  ou la gringalet(te) de chaque côté est le cox, id est la personne qui ne rame pas mais crie sur son équipe. Les autres sont des monstres, des vrais. Et cela a son importance. D'une part parce que l'on se doute bien qu'il faut avoir du muscle pour être assez puissant pour battre des records. D'autre part parce que cela aide à faire des pronostics.

En effet, chaque année avant la course, les équipes sont pesées, et souvent la plus lourde gagne. La moyenne de poids, calculée sans le cox bien entendu, est de 92,58kg pour Cambridge cette année, contre 90,95 kg pour Oxford. Petit conseil, ne taquinez pas un rameur de trop près si vous n'en avez pas la carrure. Selon mon informateur, les deux équipes se gorgent d'eau avant la pesée parce que c'est rigolo. J'imagine qu'ils doivent se tortiller sur les photos devant la balance en mourant d'envie d'aller rendre à la terre ce qu'ils lui ont emprunté pour jouer les (encore plus) gros bras et pas que bras d'ailleurs.



Le rameur géant dit que ce biais ne parvient pas à changer la tendance, que les gens les plus lourds peuvent de toutes manières ingérer plus d'eau. Il y a en effet un maximum avant le danger de mort. J'ai gentiment expliqué au jeune homme de quoi on mourait en buvant trop, il ne savait pas que les cellules du cerveau gonflées, n'ayant pas assez de place dans le crâne, écrabouillaient les fonctions végétatives à sa base. Anecdote marquante d'un cours de licence, un peu effrayante car après nous avoir laissé penser "Oh mais de toutes façons qui boirait tant d'un coup ?", le professeur médecin nous avait déclaré "Si je vous le dis, c'est qu'on l'a fait". Hmmm, vive la torture...

Bref, du coup, ce rameur m'a affirmé qu'il y a une association entre poids de l'équipe et victoire. J'aimerais voir une étude statistique, en attendant j'aime bien ce lien. J'ai demandé à cet ancien membre de l'équipe s'il avait dû faire attention à son alimentation en plus des entraînements de folie. Hé bien, oui, il a même su me dire qu'il devait ingurgiter 5 ou 6 000 calories les jours de repos, et 8 000 les jours d'entraînement. A titre de comparaison, une femme sédentaire lambda doit en avaler 1 800. Comment faire pour évaluer que l'on mange bien assez, en outre de la satiété ? Une réponse qui vaut le détour : "C'est simple, quand tu cuis un kilo de pâtes, tu sais le nombre de calories contenues dedans". Ah bah oui, malin, même pas besoin de faire de produit en croix...

Et dire que maintenant, à la pause café, il se contente d'un paquet de chips...

2 commentaires:

  1. T'es pas allée voir la course sur la Tamise ? T'aurais dû ! Apparemment c'était "trop flex", dixit Svetlana...
    Didou

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  2. Héhé mais Svetlana et Gabriel sont sur place, eux. Ce week-end j'ai fait visiter Cambridge à mon banlieusard préféré.

    Et puis aller voir Cambridge perdre, bouh ! Quoique mon soutien aurait ptêt tout fait basculer.

    Mais j'avoue être passionnée par les récits de mes collègues rameurs sur la culture de l'aviron !

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