mercredi 6 avril 2011

Herds

[Herd = Troupeau]

Le week-end dernier, en compagnie du Parisien et de ma prédécesseuse, j'ai eu l'occasion de voir différentes sortes de troupeaux dans Cambridge.

Pour commencer, vendredi et samedi soirs, en passant dans les rues, nous avons été confronté au célèbre cliché sur les Anglaises et les Anglais lors de leurs sorties nocturnes, enfin presque, oublions l'aspect trompeur des clichés. Nous étions vraiment au royaume des pouffs et des boeufs bourrés, ou du moins, cela en avait bien l'air. 

Ces demoiselles étaient aussi couvertes que moi lorsque je vais nager le matin. Comme l'a dit le Parisien, c'était la foire au jambon. Jambon plus ou moins gras, mais de toutes façons, pour reprendre encore une expression du Parisien, il n'y a pas de mystère sur les détails anatomiques de ces jeunes filles perchées sur des talons vertigineux. Je pense même que nous étions en mesure de voir ce qu'elles avaient mangé l'après-midi. Tout en élégance, vraiment.

Quant à ces damoiseaux, ils n'avaient pas pris la peine de se renverser un pot de fond de tein et trois mascaras sur la tronche, ils étaient en t-shirt et jeans, mais aidaient à mettre  del'ambiance grâce à leur allure alcoolisée.

 

Et puis dans la campagne proche de la ville, tenus hors du centre grâce aux cattle grids, nous avons croisé des bovins en semi-liberté, dans un troupeau plus calme que les jeunes troupeaux humains des soirées précédentes. 

Contre toute attente, le troupeau meuglant le plus n'est pas celui que l'on croit... Hélas pour moi, j'ai beau m'habiller de manière presque aussi prude que Gisele Bundchen aux Emirats Arabes Unis, je glousse aussi fort que certains beuglent. [En vrai, je milite pour la liberté de s'habiller comme on le souhaite, et ma limite du mettable n'est pas celle d'islamistes intégristes.] Et re-hélas pour moi et mon admission au Paradis parmi les Justes, je me moque allègrement du troupeau en minijupe ou ceinture. Cependant, qu'on ne me prenne pas pour une vilaine fille. Je me moque surtout parce que je préfère rire de cette vulgaire exposition de chair qu'en pleurer. D'accord, je suis aussi une vilaine fille.


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