[ça veut dire quoi ? Dans ton c**. Sans blague.]
Vous avez déjà ouvert un tabloïde ? Moi oui, même deux, les colocs de mon banlieusard préféré ayant osé se plaindre en février que je n'avais pas pensé à équiper leurs toilettes de lecture appropriée. Il faut dire qu'ils me connaissent en tant que fournisseuse officielle en Paris Match reçu gratos dans mon école soit-disant respectable. J'ai courageusement remédié au problème lors de mon passage en avril.
[Ce chat, sur mon chemin entre le bureau et chez moi, avait l'air plutôt méfiant.]
Ainsi, jeudi matin, en achetant mon cher i du petit-déjeuner, je me suis également saisi de journaux pas beaucoup plus chers mais plus épais, The Sun et The Daily Mirror. Devant un tel achat et ma grosse valise vert pomme, mon newsagent habituel m'a demandé si j'allais faire un long voyage. J'ai balbutié que j'achetais ces torchons pour l'aspect culturel, pas pour m'occuper sur le trajet. Je n'ai pas menti, j'ai lu un roman policier dans mes trains du soir.
Le soir, presque déjà en partance pour la Bretagne, j'ai déposé mes tas de paperasse dans les toilettes, celle du haut et celle du bas, hé oui, le caractère double de mon acquisition était dû non pas à la présence deux colocs, mais au fait que l'appart est un duplex.
Contente de moi et responsable de mes actes, j'ai dû assumer mon choix et ne pas devenir verte de rage en entendant mon banlieusard préféré m'expliquer qu'il avait vu une nana sans haut sur la page 3 d'un des deux journaux. Ce fut la première révélation : non, les tabloïdes ne mettent pas des photos de demoiselles peu vêtues pour rien. La jeune femme était une illustration très pertinente et très justement mise en valeur de deux petites lignes cruciales expliquant que Kate achète parfois des sous-vêtements pas chers.
Seconde révélation : être républicain, ça doit éloigner de cette presse populaire. La couverture de la vie de la famille royale a l'air assez approfondie, avec un sens du détail étonnant et de l'émotion mesurée, évoquant à la fois les séances de magasinage de la future princesse et sa visite à la tombe de feu sa bientôt belle-mère.
Le soir, presque déjà en partance pour la Bretagne, j'ai déposé mes tas de paperasse dans les toilettes, celle du haut et celle du bas, hé oui, le caractère double de mon acquisition était dû non pas à la présence deux colocs, mais au fait que l'appart est un duplex.
Contente de moi et responsable de mes actes, j'ai dû assumer mon choix et ne pas devenir verte de rage en entendant mon banlieusard préféré m'expliquer qu'il avait vu une nana sans haut sur la page 3 d'un des deux journaux. Ce fut la première révélation : non, les tabloïdes ne mettent pas des photos de demoiselles peu vêtues pour rien. La jeune femme était une illustration très pertinente et très justement mise en valeur de deux petites lignes cruciales expliquant que Kate achète parfois des sous-vêtements pas chers.
Seconde révélation : être républicain, ça doit éloigner de cette presse populaire. La couverture de la vie de la famille royale a l'air assez approfondie, avec un sens du détail étonnant et de l'émotion mesurée, évoquant à la fois les séances de magasinage de la future princesse et sa visite à la tombe de feu sa bientôt belle-mère.
Y'a de l'humour, aussi, ce fut la troisième et dernière révélation, car je n'ai pas eu le temps de lire beaucoup finalement. Une brève - d'accord, tous les articles sont moins longs qu'un piaillement autorisé sur Twitter - expliquait que l'espérance de vie des jeunes d'aujourd'hui serait plus grande que celle de leurs parents, qu'une grande partie serait centenaire. Réaction cynique du journal ? "Dommage pour eux de ne vivre qu'un an après avoir fini de rembourser leur emprunt étudiant".
Ah ah ah. En résumé, cependant, toute cette finesse journalistique me semble bien à sa place dans les toilettes, ptêt après censure cependant. Qu'on ne me prenne pas pour une vile élitiste, c'est juste pas mon style de presse légère, j'ai toujours préféré Cosmo qui m'a fait sourire dans l'Eurostar.
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