vendredi 8 avril 2011

The root of the problem

Au printemps, on voit plein de petites pousses partout, mais pour ma part, durant la journée, je suis concentrée sur l'idée de zigouiller des arbres infectés. Alors, question de perspective évidemment, je suis presque inquiète en remarquant les incroyables capacités de survie des arbres dans la vraie vie. Je les inclus dans mon modèle, rêvant d'herbicide les tuant pour de bon, histoire de m'en débarrasser. Evidemment, ils ne renaissent pas forcément infectés, mais ils peuvent très bien rechoper la maladie directement. Ces dons des arbres m'émerveillent aussi, c'est vrai.

Hé oui, des feuilles peuvent pousser à partir de racines. En fait, un arbre entier peut se régénérer depuis son appareil souterrain. Or, quand on coupe un arbre, on n'élimine que la partie émergée de l'iceberg, laissant la voie à la résurrection de la plante, sauf si on attaque tout ça à coup de produits de synthèse.
Qu'on ne me croit pas détachée vis-à-vis de la nature,  ce phénomène est fantastique, surtout pour une forêt après un incendie. Certains arbres, comme le séquoia, peuvent renaître de leurs cendres via leurs racines, ça a la classe.

Avouons cependant qu'il arrive qu'on ne veuille pas voir réapparaître un arbre. Mon encadrant m'a confié qu'il avait demandé à son voisin de couper deux arbres menaçant sa maison, et qu'il voyait d'un mauvais oeil leurs vigoureuses repousses.


Je lui ai cité l'exemple du Petit Prince attentif aux bébés baobabs, à mon avis, avec les repousses des arbres qu'on ne veut plus, ça reste une solution, quoique fatigante. Mon encadrant m'a alors révélé être en train de lire ce chouette roman à son fils le soir, je lui ai suggéré de donner l'idée  à son enfant de jouer au Petit Prince dans le jardin d'à côté...

En revanche, dans mon modèle, la repousse est une réalité, tant que je n'ai pas trouvé d'esclaves pour guetter la renaissance. Quoiqu'après tout, si on refuse de mettre des produits de synthèse pour tout assassiner, on peut bien faire faire des sorties éducatives aux nombreux prisonniers californiens. Je dis ça, je ne dis rien.

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