Running among cows

Toute activité en extérieur comporte ses risques liés aux animaux. Certains auront peur des chiens, d'autres craindront d'être dévorés par des moustiques, d'autres encore auront l'appréhension d'avaler des moucherons... Quant à moi, les quelques fois où je cours le long de la rivière Cam, je me méfie des vaches.

J'en croise principalement deux groupes sur mon parcours de Jesus Green à Fen Ditton, et comme je fais un aller-retour, j'ai l'occasion de les voir deux fois par session de petit trot. Les premières que je rencontre ne m'inquiètent pas trop, à vrai dire, elles ressemblent à de grosses peluches adorables.

Et en plus, elles sont assez souvent en train de pioncer ou de digérer allongées, en tout cas inoffensives.

Mais celles-ci ont tendance à me faire légèrement peur. Samedi dernier, j'étais à contre-courant de leurs mouvements, et toutes ont relevé la tête et m'ont regardé avec ce que j'aurais pu choisir d'interpréter comme des yeux menaçants. D'ailleurs, je n'étais pas rassurée. [Attention, spoiler alert ! Ne lisez pas la suite du paragraphe si vous n'avez pas vu le film Tamara Drewe !] Depuis que j'ai vu le film Tamara Drewe, je n'ignore plus qu'un troupeau de vaches peut être dangereux.

Qu'on ne se fie pas à ce cliché flatteur. Je vous assure qu'on pourrait perdre son sang-froid. Heureusement, je ne l'ai pas fait, j'ai fait des détours entre les vaches, me souvenant avec joie que personne ne m'avait jamais dit qu'elles pouvaient devenir agressives en sentant la peur, pas comme les chiens dont on raconte qu'il ne faut pas les fuir en courant.

[Photo prise par ma maman ou mon papa.]

Lundi, sur mon chemin du retour, j'ai réalisé que même le premier groupe pouvait être légèrement terrifiant, car aux grosses peluches noires s'ajoutent les vaches et taureaux à longues cornes. Brrr.

M'enfin, ça donne du piment à mon trajet sportif, et j'avoue qu'au fond de moi, ces vaches, je les aime bien, et après tout, je sais que je ne les retrouverai jamais au fond de mon jardin.