lundi 13 juin 2011

Fawlty Towers

Tout aussi méditerranéen d'origine qu'il soit, mon maître de stage s'est fondu dans la société britannique, partageant même l'humour des autres Bretons. Une fois, je l'ai testé en lui montrant une bande dessinée paraissant régulièrement dans le journal i et dont j'ai parfois du mal à saisir le comique, et pof, il a explosé de rire. Rien de plus étanche que les choses bidonnantes pour les autres et banales pour soi, vraiment. Un jour, mon encadrant m'a parlé d'une série télévisée qui amuse beaucoup sa famille et m'a dit qu'il m'apporterait le DVD... Ce qu'il a fait des mois plus tard, alors que ça m'était sorti de la tête, et sans doute de la sienne au moins périodiquement. 

J'ai ainsi découvert Fawlty Towers. Je craignais un peu de ne pas trouver la série drôle, crainte infondée car les deux épisodes que j'ai regardés m'ont séduite. En français, le titre est "L'hôtel en folie", en effet, les protagnistes sont Sybil et Basil, les gérants d'un petit hôtel, madame très pro, monsieur colérique et maladroit, et leurs employés, Polly qui dessine des portraits même dans des moments inopportuns, et Manuel l'Espagnol bon marché qui ne sait pas bien parler anglais.

J'ai tout de suite adoré l'environnement des histoires, sans doute par nostalgie de Hotel Gyllene Knorren dans lequel une famille de Stockholm reprend un petit hôtel dans la cambrousse, et qui était cette année le calendrier de l'Avent télévisé d'une grande chaîne suédoise au contenu souvent accessible en ligne.


Les personnages me sont apparus attachants et vraiment marrants. Monsieur Fawlty n'est autre que John Cleese dont le nom me disait fortement quelque chose, et pour cause, il a fait partie des Monty Python. C'est d'ailleurs grâce à ce premier taff, à cette première oeuvre qu'il a eu l'inspiration pour créer Fawlty Towers. Lui et la joyeuse équipe du film se sont retrouvés dans un hôtel miteux où le propriétaire colérique a par exemple reproché à un des acteurs de changer sa fourchette de main pour couper ou manger. 

Tout le monde est parti dans un meilleur établissement, sauf Cleese, qui est resté car fasciné par le gugus, invitant même son épouse, la future employée Polly, à le rejoindre, et ainsi, ensemble, ils sont devenus scénaristes d'un nouveau programme pour la BBC - ni grossier et  comique par l'absurde comme les Monty Python. Vu le succès de la série, et son origine non cachée, le vilain patron d'hôtel a dû se sentir bête...

Mais finalement, merci à lui d'avoir existé et agi avec autant de verve, sans ça, ce morceau d'humour anglais que j'apprécie n'existerait pas.  Je trouve ça rassurant, je reste souvent de marbre devant la bande dessinée de mon journal, mais je peux quand même partager des moments de franche rigolade avec les autres Bretons, ouf.

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