mardi 11 janvier 2011

Are you lost?

Non, même pas. J'étais assise dans un parc, l'air fatiguée sans doute, le plan de Cambridge de mon illustre prédécesseuse (eur?) sur les genoux, et un gentil monsieur qui promenait son chien s'est inquiété de ma situation. En fait, j'attendais tout simplement qu'il soit l'heure de ma visite suivante, et j'en avais déjà plein les pattes. Là, ce soir, j'ai les jambes en compote, je mériterais une bonne douche et je suis en attente. En effet, une des chambres m'a tellement plu que je me meurs à l'idée que quelqu'un d'autre ne l'ait. J'en suis presque amoureuse, de ce logement. Presque, hein.

Malgré le suspense raté, voici un petit aperçu de mes pérégrinations du jour, du moins celles concernant la recherche de toit, j'avais auparavant déjà entamé mon capital énergie des gambettes en cherchant un adaptateur adapté à mon chargeur d'ordi... [Sans images, le réseau de l'auberge n'est pas d'accord. Saleté.]

Viewing 1 : la chambre universitaire pas donnée

Suivant les conseils de mon illustre prédécesseuse (amie ayant fait un stage ici, pas dans le même domaine), j'avais contacté tous les colleges en leur demandant s'ils pouvaient me proposer quelque chose. Bonne pioche chez Caius, j'ai eu le droit de retirer la clé d'une chambre d'une maison, et d'aller la visiter. Marche pour aller chercher la clé, marche pour aller à la maison, marche pour aller rendre la clé... Je n'ai pas trop aimé le trajet, même si la rue n'est pas loin du jardin botanique. Et je n'ai pas trop aimé la maison, mal fichue, six chambres réparties sur quatre étages avec deux salles de bain, une cuisine, mais pas de salle commune digne de ce nom. Quant à la pièce qui me serait réservée, elle est assez vaste mais carrément moche. Cependant, l'élément le plus prohibitif est l'absence de convivialité dans cette bâtisse où il y a des portes partout, séparant les étages. Bof bof bof. Oh, et ai-je signalé le loyer de 500 livres ? Tout est dit, pourvu que je n'habite pas là...

Viewing 2 : la chambrette mignonette au milieu d'un joyeux désordre

Cette fois-ci, j'ai répondu à une annonce sur le site de l'université, assez tôt, mais le proprio n'a trouvé personne avant ma venue et m'a recontactée il y a peu. Mauvais signe, pensais-je. Que nenni. Je suis tombée sous le charme du quartier au-dessus d'un cimetière historique, pas loin d'un cours d'eau, à un peu moins d'une demi-heure de l'université en passant par des coins jolis ou des rues animées... Et de la maison dans une rue correspondant à mes fantasmes de rues anglaises, à la façade comme celle de la tante de John Lennon dans "Nowhere boy". Deux étages, trois chambres, deux salles de bains, un salon. Une chambre pas bien grande mais bien agencée. La demoiselle m'ayant fait visiter le tout avec en prime du thé infusé comme il faut avait vraiment l'air sympa. Tant pis pour le côté un peu dérangé. Je veux cette chambre, désespérément... J'ai envoyé courriel et texto au proprio, alors qu'aux autres, j'ai promis une réponse jeudi. [Ok, parmi tous les critères positifs, le fait que la fille étudie la linguistique et a des livres de plein de langues même si elle ne les apprend pas me plaît bien. Le mec est thésard en informatique, et je ne l'ai pas vu.]

Viewing 3 : la chambre dans une maison familiale

Encore une fois, merci le site de l'université. Même si cette visite ne m'a pas convaincue : un quartier sans attrait à mes yeux, plus loin du centre, et surtout, l'impression de déranger. Ici vivent un couple coréen et son fils, et à l'étage, trois locataires, tous coréens aussi. Locataires et proprios doivent partager la cuisine, il faut attendre qu'elle soit libre, et la madame avait l'air inquiète à l'idée que je puisse beaucoup cuisiner - mouah ah ah. La chambre est toute petite, la salle de bains des locataires aussi. Le prix est moins prohibitif que pour ma première visite, c'est vrai, donc ce serait une option plus envisageable, mais honnêtement, j'ai moyennement envie d'être un cheveu sur la soupe. [Non, je n'utilise pas l'expression plus vulgaire parlant de potage.]

Et voilà, comme on dit à la fin d'un exposé au collège. Au lieu de me ronger les ongles, je vais lire les deux journaux que j'ai achetés, éventuellement manger, bien que mon déjeuner ait été lourd. Il faut dire que j'avais faim et que le menu avait l'air bon marché. Seulement, ce fut étrange, tenez-vous bien : une soupe maison à la tomate avec du fromage rapé dessus, servie avec des tortillas, de l'houmous, du pain et du thé, et suivie d'une part de gâteau. Mamma mia.

2 commentaires:

  1. Prem's ! Comme le disent les enfants. Ou le site de la SNCF.

    Et j'achèverai ce nano-message par "voilà"...

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